« Oui, c’est un beau projet, mais quel est votre modèle économique ? »

 

Cette question, qu’elle soit posée dans une discussion amicale ou lors d’un rendez-vous d’accompagnement, peut couper des élans et décourager des porteurs d’alternatives pourtant vraiment innovantes.

Quand on a à cœur de limiter la pollution, l’extraction des ressources et l’accumulation de déchets, de mettre en place des actions qui ont du sens, de recréer du lien social authentique, de concevoir des produits et services qui soient utiles et appropriés, ce n’est pas la rentabilité économique qu’on a envie de mettre au centre de son projet.

Mais voilà le « nerf de la guerre » qui pointe le bout de son nez : l’argent, le profit, la rentabilité.

Qu’on se le dise tout de suite : oui, la prospérité économique est souhaitable. Une sécurité financière permet de couvrir les besoins fondamentaux et servir de socle pour de nouvelles initiatives. Oui, c’est important. Mais tout doit-il tourner autour de l’argent pour autant ?

Toute organisation se développe sur un territoire et dans une filière, et la bonne santé économique, sociale et environnementale de ce territoire et de cette filière facilitent ou handicapent la réussite de ses projets.

On pousse mieux dans un bon terreau.

Or, les modèles économiques traditionnels représentent l’organisation comme une île, où seuls les flux monétaires entrants et sortants sont gages de sérieux.

Mais est-ce bien sérieux de se contenter d’un « benchmark de la concurrence » et d’une « analyse des besoins clients » ?

Comment représenter ma proposition de valeur lorsque mes fournisseurs deviennent mes clients, parce que je leur revends mes produits en fin de vie ? Et lorsque je m’associe à plusieurs autres personnes ou organisations pour mutualiser des compétences et des ressources ? Au delà d’être des « partenaires », comment représenter les liens d’entraide que j’entretiens avec d’autres organisations ?

Comment avancer avec mes financeurs potentiels, mes partenaires, mes clients, en prenant en compte toute la richesse des ces facteurs extra-économiques ?

 

Nous sommes une équipe d’enseignant·e·s-chercheur·euse·s et de consultantes-facilitatrices-formatrices qui voulions agir à notre échelle.

Nous avons souhaité nous pencher sur les défis suivants :

– Comment accompagner un changement des mentalités vers une économie soutenable et circulaire ?

– Comment outiller ceux qui veulent s’engager résolument dans la transition écologique et sociale ?

 

Nos actions ont porté sur deux volets :

L’accompagnement et la formation initiale et continue

de (futurs) gestionnaires, ingénieurs et de porteurs de projets, en expérimentant sur des projets réels, avec des pédagogies actives et ludiques

La conception d’une matrice

pour penser son projet dans ses aspects environnementaux, sociaux et économiques et pour le connecter avec d’autres acteurs de la filière ou du territoire

 

Cette matrice permet de concevoir des Business Models (modèles d’affaires) Multi-acteurs, Multi-niveaux Circulaires et Collaboratifs, ou

Toutes les ressources de ce projet de formation-accompagnement-expérimentation sont accessibles sur le site www.bm3c2.fr.

Vous y trouverez :

– une présentation des enjeux de l’économie circulaire, des modèles d’affaires circulaires et collaboratifs et de la matrice

– Des ressources pratiques pour vous faire vos premiers pas (trames à télécharger, tutoriel vidéo, matrice à visualisation interactive, bibliothèque de cas issue de projets réels pour s’inspirer…) et pour aller plus loin dans la matrice (référentiels, document détaillant l’élaboration du modèle, son origine et ses fondements théoriques) .

– Des ressources spécifiques pour l’animation d’ateliers à destination des accompagnateurs et enseignants (guide d’animation pédagogique, jeu de rôle etc)

 

Alors, qu’attendez-vous pour vous lancer ?

 

Des questions ? Des envies ? Des remarques ? Contactez-moi.